Monsieur le Préfet,

Par courrier circonstancié, en date du 21 mars dernier, je vous informais, en tant que Maire de secteur, de l’occupation des locaux de l’ancienne école Barrelier à Sainte-Marthe (13014) par des gens du voyage et des désagréments occasionnés par cet état de fait pour le voisinage.

Votre courrier reçu ce jour, m’informant que vous faites « procéder à un examen de ce dossier » et ne manquerez « pas de me tenir informé de la suite réservée à cette démarche » ne saurait me satisfaire.

En effet, et ainsi que vous l’ont signifié divers mouvements associatifs et militants comme l’Association Rencontres Tziganes, le MRAP, la CIMADE, la LDH ou encore la Fondation Abbé Pierre, au-delà du problème d’occupation illégale de locaux laissés à l’abandon depuis plusieurs années, le souci majeur qui nécessite un traitement urgent demeure la prise en considération de ces Roms et Tsiganes originaires des différents pays de l’Est qui séjournent en France, notamment dans notre Département, dans des conditions de grande précarité, laquelle, si cela perdurait, pourrait attenter à leur intégrité physique.

Ni régularisables, ni expulsables, parce qu’originaires des nouveaux pays européens, ces familles survivent sans pouvoir espérer la moindre régularisation de leur séjour sur notre territoire. En conséquent, aucune perspective d’accès au statut de résident, de stabilité, d’intégration, d’emploi ne s’ouvre à eux tant que leur situation exceptionnelle ne sera pas prise en considération.

Estimant qu’on ne saurait ignorer plus encore ces populations, ni persévérer dans ce jeu de « patate chaude » qui consiste à les déloger pour les envoyer un peu plus loin chez le voisin, nous appuyons, par la présente, la requête des associations précitées qu’une table ronde soit organisée en Préfecture avec les représentants de nos Collectivités Territoriales en vue de mettre en œuvre une politique d’accueil pour ces familles en général, pour celles qui ont trouvé refuge dans l’école Barrelier en particulier.

Nous vous remercions par avance pour l’intérêt que vous voudrez bien porter à la présente requête.
Dans l’attente de vous rencontrer,

Nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, à l’assurance de nos respectueuses salutations.

Garo HOVSEPIAN

Maire des 13è et 14ème Arrondissements
Sylvie ANDRIEUX députée
Robert BRET

sénateur