Monsieur le Ministre,

Je me permets d’attirer votre attention sur une éventuelle nouvelle baisse de 80.000 € de la subvention au Printemps des Poètes pour 2013 de la part de votre ministère.

L’apport envisagé du ministère de l’éducation nationale pour 2013 à l’association serait, selon les informations dont je dispose, effectivement de 30.000 euros et ce en contradiction avec les assurances données jusqu’ici à l’association. Il est à noter que ce soutien, effectif depuis 2002, est passé de 160.000 € en 2011 à 110.000 € en 2012. S’il atteignait seulement 30.000 € en 2013 il aurait perdu en deux ans 81 %.

Même si le ministère de la culture maintenait intégralement son aide (272.000 €), le désengagement de l’éducation nationale mettrait en très grande difficulté, voire condamnerait la manifestation et le centre de ressources qui y est associé.

Pourtant pas plus tard que le 11 avril dernier vous m’avez assuré en réponse à une question écrite que vous reconnaissiez pleinement la grande qualité des actions du Printemps des Poètes. Vous évoquiez l’octroi de subventions annuelles conséquentes de la part du ministère de l’éducation nationale.

Au vu de ces éléments il paraîtrait d’autant plus difficilement compréhensible d’abaisser la subvention du ministère de l’éducation nationale à 30 000 euros alors que le Printemps des Poètes, par son travail quotidien depuis 15 ans, contribue à donner corps à l’exigence d’une place centrale à l’éducation artistique affirmée par le gouvernement. Le travail du Printemps des Poètes est d’ailleurs salué par tous les acteurs du monde scolaire.

Par ailleurs, le Printemps des Poètes a déjà été malheureusement amené, à cause des contraintes budgétaires du passé, de se séparer de plusieurs salariés et de réduire rigoureusement ses dépenses de fonctionnement. Il n’a plus aujourd’hui aucune marge de manœuvre, étant donné le déficit cumulé auquel il doit faire face.

Compte tenu de l’importance du travail du Printemps des Poètes auprès de tous les publics, et la contribution importante qu’il peut apporter justement à la refondation de l’école que le gouvernement et le Président de la République déclarent vouloir mettre en œuvre, sa disparition, susciterait une très vive réprobation dans la communauté éducative, et bien au-delà dans le monde culturel.

Je vous reconnaissant, Monsieur le Ministre, de bien vouloir agir en faveur d’une préservation de l’action du Printemps des Poètes par, au minimum, un maintien des moyens de l’Etat qui lui sont attribués.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations les plus distinguées.