Les questions écrites
Application du Ségur de la Santé à l’ensemble de la filière socio-éducative et médico-sociale
Par Marie-Claude Varaillas / 20 juillet 2022Question n° 01772 adressée à Mme la Première ministre
Mme Marie-Claude Varaillas attire l’attention de Mme la Première ministre sur la revalorisation salariale de la filière socio-éducative.
Suite aux annonces du 18 février 2022 par le Premier ministre et à la présentation le 8 avril 2022 de leur mise en œuvre faite durant la conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social, un large pan des professionnels de la filière socio-éducative reste écarté de la revalorisation salariale de 183 euros nets contenue dans le Ségur de la santé.
Ce secteur d’activité s’est pourtant particulièrement mobilisé durant la pandémie pour garantir la continuité de service et le bon fonctionnement des établissements. Néanmoins de nombreux métiers ne sont pas concernés par cette revalorisation : agents d’accueil, assistantes, comptables, ressources humaines… alors que tous se sont mobilisés durant la période de pandémie pour permettre aux établissements d’assurer la continuité du service.
De la même façon, le secteur médico-social n’est pas totalement éligible aux revalorisations salariales et des « trous dans la raquette » demeurent, alors même que le manque de personnel met de nombreux établissements et services médicosociaux (ESMS) en tension durant la période estivale, créant l’incompréhension et un sentiment de déclassement d’une partie du personnel. Ainsi les unions départementales des associations familiales (UDAF) de Nouvelle-Aquitaine alertent sur la non-prise en compte des animateurs des groupes d’entraide mutuelle qui accompagnent au quotidien les personnes en situation de handicap et qui sont financés par l’agence régionale de santé (ARS), celle des délégués exerçant des mesures d’accompagnement social personnalisé financés par le conseil départemental et également celle des psychologues et éducateurs de jeunes enfants accompagnant les familles en crise au sein d’espaces rencontre agréés par l’État.
Alors que les UDAF sont des associations pluridisciplinaires qui œuvrent et participent à la mise en œuvre des politiques publiques pour les personnes qui en ont besoin, ces inégalités au sein d’une même association sont de nature à en dégrader le fonctionnement.
Elle lui demande donc quels moyens le Gouvernement entend-il mettre en œuvre pour revaloriser l’ensemble des salariés de la convention 66.