Les questions écrites
La 1ère enquête publique date de... 1934 !
Prolongement Ligne 1 du métro Chateau de Vincennes > Val de Fontenay -
Par Laurence Cohen / 13 octobre 2021Mme Laurence Cohen interroge M. le Premier ministre sur le prolongement de la ligne 1 du métro depuis Château de Vincennes vers Val-de-Fontenay (94) avec la création de trois nouvelles stations. Le dossier d’enquête publique a été adopté en décembre 2020 et l’enquête devrait débuter le 15 novembre 2021.
Or, deux avis viennent d’être rendus, celui de l’autorité environnementale et celui du secrétariat général pour l’investissement, rattaché aux services du Premier ministre, qui remettent en doute la pertinence et la rentabilité socio-économique du projet. Si des freins peuvent exister, ils sont d’ordre technique, et peuvent être dépassés, notamment dans le cadre de l’enquête publique par Ile-de-France Mobilités et la RATP qui ont étudié le dossier pendant 7 années.
Mais si cette dernière est reportée, le projet pourrait ne pas être maintenu dans le contrat de plan état-région 2021-2027, ce qui le repousserait aux calendes grecques. Elle rappelle qu’une première enquête publique pour le prolongement du métro 1 jusqu’aux Rigollots a eu lieu en 1934. Ce projet est donc très attendu par les riverains, les élus, les usagers de la ligne 1 dans son ensemble.
L’est parisien connait un déficit en matière d’offre de transports en commun et le prolongement de cette ligne contribuera à améliorer la desserte de ce territoire. Les villes de Vincennes, Montreuil et Fontenay-sous-Bois sont concernées : ce prolongement permettra de les relier au réseau structurant de transports en commun francilien via notamment des correspondances à Val-de-Fontenay, avec le RER A, RER E ainsi que les futures lignes du tramway T1 prolongé et de la ligne 15 Est du métro automatique du grand Paris express. Il participe du rééquilibrage territorial entre l’est et l’ouest sachant que le secteur du Val-de-Fontenay est le seul créateur net de bureaux à l’Est de Paris.
Un report de ce projet serait une aberration dans un contexte où il faut réduire l’usage de la voiture. 95 000 à 120 000 usagers sont attendus quotidiennement sur ce prolongement.
Aussi, elle lui demande quelles suites il entend donner à l’avis du secrétariat général pour l’investissement, si l’État entend se dégager financièrement de ce projet attendu par de nombreux et nombreuses Val-de-Marnais, ou s’il entend maintenir la date du 15 novembre pour le lancement de l’enquête publique pour permettre la réalisation de ce prolongement.