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Les questions d’actualité

Avec le vote de la loi, le contrôle de l’action du gouvernement est constitutionnellement l’autre grande prérogative du Sénat. Celle-ci s’exerce notamment au travers des questions d’actualités (deux jeudis par mois), des questions orales, avec ou sans débat, et des questions écrites.

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Emploi, privatisations : écouter notre peuple est nécessaire mais l’entendre est indispensable.

Par / 6 octobre 2005

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes Chers Collègues,

Ecouter notre peuple est nécessaire mais l’entendre est indispensable.

Notre peuple n’en peut plus de ces vagues de licenciements successives engagées trop souvent pour satisfaire les actionnaires dont le seul souci est l’augmentation de leur dividende et les profits vertigineux de "patrons-voyous".

Notre peuple en a assez de la fuite en avant des privatisations comme la SNCM, alors que le service public est la garantie d’une continuité territoriale essentielle à l’unité nationale comme le démontrent les salariés de la SNCM, que nous soutenons.

N’assistons-nous pas, en l’occurrence, Monsieur le Ministre, à l’invention d’un nouveau concept ? Dans la droite ligne des "licenciements boursiers" apparaissent désormais, les "licenciements-privatisations" !

Chaque semaine, chaque mois, des milliers de femmes et d’hommes sont jetés à la rue, des dizaines d’entreprises sont fermées dans un seul objectif, obéir à la loi du "marché-roi", servir l’intérêt de quelques uns, au détriment de l’intérêt général.

L’annonce du plan de licenciement à Hewlett-Packard a frappé les esprits car cette entreprise se porte bien, accumule des richesses et symbolise par sa technicité, l’avenir. Les dirigeants de l’entreprise affirme -non sans cynisme- qu’il s’agit de délocaliser pour améliorer toujours et encore leur profit.

Ils font fi du devenir des salariés, de leur famille, de la France.

Monsieur le Président de la République dont la responsabilité ne peut être exonérée dans la situation économique et sociale gravissime que nous connaissons, interpelle -sans conviction- la Commission Européenne.

Il n’a pour réponse que l’arrogance ultra-libérale de Monsieur Barroso qui balaie l’expression majoritaire de notre peuple au référendum du 29 mai et ravale les exigences sociales de la France à l’égard de l’Europe, a du populisme.

Cette réponse méprisante de Monsieur Barroso à l’égard de la France est inacceptable.

Monsieur le Premier Ministre évoquant les aides publiques à Hewlett-Packard indique
je cite : "qu’il serait normal que cette entreprise rembourse les aides spécifiques dont elle a pu bénéficier".

Ce matin, un certain nombre d’analystes confirment dans la presse que les législations contraignantes nécessaires sont du domaine des états-nation.

Mais précisément, Monsieur le Ministre, une proposition de loi permettant le contrôle de l’utilisation des fonds publics et leur éventuel remboursement que j’ai eu l’honneur de porter est devenue la loi de la République, le 4 janvier 2001. La majorité de droite sous la pression du MEDEF l’a abrogée le 17 décembre 2002.

Faut-il vous rappeler que ce sont près de 23 milliards d’euros que vous vous apprêtez à octroyer aux entreprises en 2006, sans aucune législation permettant d’en contrôler l’utilisation. Il s’agit des deniers publics, de l’argent du contribuable.

Alors Monsieur le Ministre, je vous pose la question, Monsieur de Villepin aura l’occasion ce soir, de joindre les actes à la parole.

Lui proposerez-vous de rétablir sans délai, par la loi, le contrôle des fonds publics, leur remboursement le cas échéant, pour endiguer les "licenciements boursiers" qui, comme les "licenciements privatisations" sont rejetés par l’immense majorité de nos compatriotes ?

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